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La source d&#8217;informations quotidiennes sur l&#8217;énergie et le climat en France.
		<table border="0" width="100%" cellspacing="0" cellpadding="0">
			<tbody>
				<tr>
					<td align="center">
						<img decoding="async" src="https://www.politico.eu/wp-content/uploads/2024/04/05/EC_France-light.png" alt="Pro Energie &amp; Climat Matin France" width="600" />
					</td>
				</tr>
			</tbody>
		</table>

Par NICOLAS CAMUT

Avec AUDE LE GENTIL et ARTHUR NAZARET
	Infos et tuyaux à partager ? Ecrivez à <a href="ncamut@politico.eu" target="_blank">Nicolas Camut</a>, <a href="alegentil@politico.eu" target="_blank">Aude Le Gentil</a> et <a href="anazaret@politico.eu" target="_blank">Arthur Nazaret</a> | <a href="https://www.politico.eu/pro/fonds-vert-le-grand-flou">Voir dans le navigateur</a>

— Les collectivités s’incrustent sur l’avenir du Fonds vert

— Un think-tank pense que le nouveau nucléaire ne tiendra pas ses délais

— Fessenheim : le projet de démantèlement avance

Bonjour à toutes et à tous, nous sommes jeudi 18 avril.&nbsp;Pour accompagner votre petit-déjeuner, nous vous avons préparé une infolettre riche en atome !

LE FONDS VERT N’EST PAS MÛR. Ce matin, Christophe Béchu convie les élus <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/fonds-vert-collectivites-sadaptent-au-changement-climatique-jeudi-18-avril" target="_blank">à célébrer le Fonds vert</a>, qui fait pourtant grise mine. Lancé l’année dernière, ce dispositif aide les collectivités à financer leur transition écologique et devait être porté à 2,5 milliards d’euros en 2024. Mais ça, c’était avant les coupes budgétaires.

Bravache, votre infolettre ose le mot “coupe”, terme que le cabinet du ministre de la Transition écologique juge “inadapté”. Devant la Fédération nationale des travaux publics, Christophe Béchu a préféré euphémiser : “Le Fonds vert n’a pas baissé, l’augmentation a été annulée.” Il n’empêche que les collectivités ne verront pas la couleur des 500 millions supplémentaires qui leur avaient été promis.&nbsp;

Les collectivités toquent aux portes depuis, pour savoir comment seront répartis les millions restants, sans obtenir de réponse. Une circulaire — “imminente”, indique le cabinet du ministre — est attendue pour indiquer aux préfets comment prioriser les dossiers.

Le sort des écoles inquiète. Une enveloppe de 500 millions d’euros devait être fléchée vers la rénovation énergétique des bâtiments scolaires. L’Association des maires de France espérait profiter d’une rencontre avec la ministre de l’Education nationale, début avril, pour obtenir une réponse. Las, cette dernière “ignorait qu’elle copilotait ce dossier”, selon une participante.

En attendant, les projets patinent. Pour Damien Demailly, de l’Institut de l’économie pour le climat, les signaux contradictoires du gouvernement — accélération à l’automne, coup de frein en février — vont refroidir les collectivités pour longtemps.

“Le manque de visibilité peut enfermer dans une logique d’effet d’aubaine, craint-il, avec des élus qui ne soumettront que des projets qu’ils auraient menés de toute façon.” Ma collègue Aude Le Gentil raconte <a href="https://www.politico.eu/pro/fonds-vert-les-collectivites-et-le-batiment-demandent-des-comptes/">dans cet article</a> comment les collectivités tentent de sauver les meubles.

<table border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center">
<tbody>
<tr>
<td style="background: #000000;padding: 2.25pt 5pt 2.25pt 5pt;margin-left: auto;margin-right: auto;text-align: center;text-transform: uppercase" align="center">AGENDA</td>
</tr>
</tbody>
</table>

A 10 heures, Christophe Béchu ouvre <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/fonds-vert-collectivites-sadaptent-au-changement-climatique-jeudi-18-avril" target="_blank">un évènement</a> sur le Fonds vert et l’adaptation des collectivités.

A 20 heures (heure de Paris), Bruno Le Maire s’entretient avec Melinda Gates à Washington.

Assemblée nationale et Sénat : vacances encore et toujours.

<table border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center">
<tbody>
<tr>
<td style="background: #000000;padding: 2.25pt 5pt 2.25pt 5pt;margin-left: auto;margin-right: auto;text-align: center;text-transform: uppercase" align="center">NUCLÉAIRE</td>
</tr>
</tbody>
</table>

TROP OPTIMISTE. La construction de 14 nouveaux EPR d’ici 2050, objectif affiché d’Emmanuel Macron, est un objectif “au mieux irréaliste”, selon une note du think-tank Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA) <a href="https://ieefa.org/resources/le-plan-francais-de-developpement-du-nucleaire-ne-doit-pas-compromettre-la-croissance-des/" target="_blank">à paraître ce matin</a>, et que votre serviteur a pu consulter en avant-première.

“14 réacteurs nucléaires en 26 ans, ça fait un tous les deux ans”, calcule Jonathan Bruegel, analyste à l’IEEFA et auteur de la note. “Ce n’est tout simplement pas en ligne avec les derniers EPR”, et notamment celui de Flamanville, dont le chantier dure depuis 17 ans, juge-t-il. Il croit à l’avenir des six EPR mais est “beaucoup plus sceptique sur les huit nouveaux réacteurs”.

Ça va le faire. Joël Barre, l’œil de l’Etat sur la relance de l’atome, mise sur une montée en puissance de la filière industrielle pour tenir les délais. “Il faut faire un programme de série, avec la tête de série à Penly et utiliser la dégressivité pour atteindre des délais de réalisation suffisants”, expose-t-il depuis son bureau boulevard Saint-Germain.

Parlons peu, parlons “flux”. Même son de cloche chez le député Raphaël Schellenberger (LR), fervent défenseur du nucléaire : ce qui compte, “c’est le flux”. “Si on ne veut pas avoir un effet de falaise … il faut construire un réacteur tous les ans”, assène-t-il, attablé avec votre infolettre près du Palais-Bourbon.

TOUT DOIT DISPARAÎTRE. Le député LR Raphaël Schellenberger&nbsp;— encore lui — est confiant sur la conclusion de l’avis que doit rendre la Commission locale d’information et de surveillance (Clis), qu’il préside, sur le dossier de démantèlement d’EDF concernant la centrale nucléaire de Fessenheim, à l’arrêt depuis 2020. Et pour cause : c’est lui qui tient la plume.

L’avis sera favorable, a confié le député du Haut-Rhin à votre infolettre. Un “avis favorable inconditionnel”, déplore André Hatz, président de Stop Fessenheim et membre associé du Clis. “Dans l’ensemble le dossier d’EDF est assez bien présenté mais tel qu’il est, il propose un démantèlement low cost”, complète le militant anti-nucléaire. Il voudrait que dans la zone nucléaire, le radier (la fondation de la centrale) soit “totalement enlevé”.

Coûter un Rhin. Sirotant son Coca dès 10 heures du matin, le député Schellenberger reconnaît un point de clivage. Qui se résume à cette question : jusqu’où démanteler ?&nbsp; Certains, comme lui, veulent que le terrain redevienne un potentiel terrain industriel (“brown field”, dans le jargon).&nbsp;

“Là-dessus, la classe politique est alignée, sauf les écolos“, explique le député. Ces derniers aimeraient aller jusqu’à un retour à l’herbe (“green field”). “Idéalement, c’est ce qu’on préférerait mais nous ne sommes pas contre une activité industrielle, à condition que ce ne soit pas une activité nucléaire”, nuance André Hatz.

Quel avenir pour le site ? Un technocentre à l’horizon 2031. EDF y travaille. Il servirait à recycler les métaux issus d’installations nucléaires. “La filière de retraitement est en train de se structurer”, se félicite le jeune député. Si ça ne tenait qu’à lui, il y mettrait bien aussi un mini réacteur. “Fessenheim doit rester un site de production nucléaire”, insiste-t-il.

<table border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center">
<tbody>
<tr>
<td style="background: #000000;padding: 2.25pt 5pt 2.25pt 5pt;margin-left: auto;margin-right: auto;text-align: center;text-transform: uppercase" align="center">EUROPE</td>
</tr>
</tbody>
</table>

MANIFESTE ELECTRIQUE. L’Union française de l’électricité (UFE), l’association de la filière électrique, sort aujourd’hui sa liste de priorités pour la prochaine mandature européenne, que votre infolettre préférée a évidemment décortiquée. Un manifesto très proche de la ligne du gouvernement français.

Morceaux choisis :

— Instaurer la neutralité technologique dans les textes européens avec des objectifs bas carbone (traduction : pour inclure davantage le nucléaire) ;

—&nbsp;Intégrer un critère de notation sur le made in Europe dans les textes encadrant les aides d’Etat en allant plus loin que le Net Zero Industry Act ;

—&nbsp; Mettre en place des indicateurs pour suivre l’électrification des usages.

Principal mot d’ordre : la continuité. “Il faut éviter les stop and go”, estime Christine Goubet-Milhaud, présidente de l’UFE. Elle appelle à “donner un environnement réglementaire et régulatoire et d’accompagnement qui soit à peu près stable pour que les acteurs économiques s’organisent”.

Made in Europe. La présidente du lobby appelle aussi à retrouver “une forme de souveraineté industrielle” pour lutter contre la concurrence étrangère. Elle voit dans l’ouverture d’une enquête par la Commission européenne sur les subventions de l’Etat chinois à ses producteurs éoliens dont nous vous parlions <a href="https://pro.politico.eu/news/178229" target="_blank">ici</a> “un signal intéressant”.

<table border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center">
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<tr>
<td style="background: #000000;padding: 2.25pt 5pt 2.25pt 5pt;margin-left: auto;margin-right: auto;text-align: center;text-transform: uppercase" align="center">RENOUVELABLES</td>
</tr>
</tbody>
</table>

ECLIPSE TOTALE. L’entreprise de panneaux solaires Systovi a annoncé hier la cessation de ses activités. En cause, “l&#8217;accélération soudaine du dumping chinois”, pointe l’entreprise de 87 salariés installée à Carquefou, près de Nantes. Systovi était à la recherche d’un repreneur depuis un mois mais n’a pas encore reçu d’offre.

Avertissement. Une “disparition qui aurait pu être évitée si l’Etat s’était mobilisé”, <a href="https://twitter.com/RonanDantec/status/1780626381551870127" target="_blank">reproche sur X</a> Ronan Dantec, sénateur Ecologiste de Loire-Atlantique, qui avait alerté le ministre délégué à l’Industrie et l’Energie.

“L’ouverture d&#8217;une procédure de liquidation judiciaire ouvre la voie à un processus de recherche de repreneurs des actifs de la société. En parallèle l&#8217;Etat sera extrêmement vigilant au reclassement des salariés”, promet le cabinet de Roland Lescure. Ce dernier expliquait suivre de près la situation de Systovi, sans trop cacher qu’il misait davantage sur des projets de plus grande ampleur comme Holosolis ou Carbon.&nbsp;

<table border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center">
<tbody>
<tr>
<td style="background: #000000;padding: 2.25pt 5pt 2.25pt 5pt;margin-left: auto;margin-right: auto;text-align: center;text-transform: uppercase" align="center">PARLEMENT</td>
</tr>
</tbody>
</table>

SÛRETÉ EN SURSIS. Les députés de la Nupes, et ceux du groupe Liot ont annoncé hier <a href="https://api.politico.eu/editorial_documents/dab93cb5-08e4-45ed-af1f-61863725c9f5" target="_blank">avoir saisi</a> le Conseil constitutionnel sur le projet de loi sur la sûreté nucléaire.

Leur principal grief : le projet de loi “méconnaît (&#8230;) les exigences constitutionnelles de prévention, de préservation de l’environnement et de protection de la santé publique”, prévues par la Charte de l’environnement.

Ils reprochent également au texte “pas moins de seize renvois au règlement intérieur de la nouvelle entité créée pour définir des règles qui auraient dû (&#8230;) l’être par le législateur” ainsi que la publication simultanée “des résultats des expertises [et] des décisions auxquelles ils se rapportent”.

<table border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center">
<tbody>
<tr>
<td style="background: #000000;padding: 2.25pt 5pt 2.25pt 5pt;margin-left: auto;margin-right: auto;text-align: center;text-transform: uppercase" align="center">ELECTRONS LIBRES</td>
</tr>
</tbody>
</table>

— Les têtes de pont masculinistes sur les réseaux sociaux partagent souvent des discours climatosceptiques, <a href="https://basta.media/sur-tiktok-instagram-youtube-masculinisme-rime-avec-climatoscepticisme-influenceurs" target="_blank">décrypte</a> Basta !.

—&nbsp;Croyant s’attaquer au barrage hydroélectrique de Courlon-sur-Yonne, des hackers russes ont finalement touché le moulin de Courlandon, <a href="https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/04/17/comment-sandworm-les-hackeurs-d-elite-de-l-armee-russe-ont-pirate-un-moulin-francais-en-pensant-attaquer-un-barrage_6228320_4408996.html" target="_blank">raconte</a> Le Monde.

— Les ministres de l’Environnement européens veulent plus de réglementation environnementale sous la prochaine Commission. Ma collègue bruxelloise Louise Guillot a eu accès à leur déclaration conjointe, <a href="https://pro.politico.eu/news/178660" target="_blank">qui doit être signée en juin</a>.

Un grand merci à notre éditeur Alexandre Léchenet.

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- Energie et Climat France
title: Fonds vert et grands flous
summary: La source d’informations quotidiennes sur l’énergie et le climat en France.
 Par NICOLAS CAMUT Avec AUDE LE GENTIL et ARTHUR NAZARET Infos et tuyaux à partager
 ? Ecrivez à Nicolas Camut, Aude Le Gentil et Arthur Nazaret | Voir dans le navigateur
 AU MENU — Les collectivités s’incrustent sur l’avenir du Fonds vert — Un […]
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 en France.\n\t\t<table border=\"0\" width=\"100%\" cellspacing=\"0\" cellpadding=\"0\">\n\t\t\t<tbody>\n\t\t\t\t<tr>\n\t\t\t\t\t<td
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 target=\"_blank\">Nicolas Camut</a>, <a href=\"alegentil@politico.eu\" target=\"_blank\">Aude
 Le Gentil</a> et <a href=\"anazaret@politico.eu\" target=\"_blank\">Arthur Nazaret</a>
 | <a href=\"https://www.politico.eu/pro/fonds-vert-le-grand-flou\">Voir dans le
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 Les collectivités s’incrustent sur l’avenir du Fonds vert\n\n\n\n— Un think-tank
 pense que le nouveau nucléaire ne tiendra pas ses délais\n\n\n\n— Fessenheim
 : le projet de démantèlement avance\n\n\n\nBonjour à toutes et à
 tous, nous sommes jeudi 18 avril.&nbsp;Pour accompagner votre petit-déjeuner,
 nous vous avons préparé une infolettre riche en atome !\n\n\n\n<table border=\"0\"
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 #000000;padding: 2.25pt 5pt 2.25pt 5pt;margin-left: auto;margin-right: auto;text-align:
 center;text-transform: uppercase\" align=\"center\">L&#8217;ACTU
 DU JOUR</td>\n</tr>\n</tbody>\n</table>\n\n\n\nLE FONDS VERT N’EST
 PAS MÛR. Ce matin, Christophe Béchu convie les élus <a href=\"https://www.ecologie.gouv.fr/fonds-vert-collectivites-sadaptent-au-changement-climatique-jeudi-18-avril\"
 target=\"_blank\">à célébrer le Fonds vert</a>, qui fait pourtant grise mine. Lancé
 l’année dernière, ce dispositif aide les collectivités à financer leur transition
 écologique et devait être porté à 2,5 milliards d’euros en 2024. Mais ça, c’était
 avant les coupes budgétaires.\n\n\n\nBravache, votre infolettre
 ose le mot “coupe”, terme que le cabinet du ministre de la Transition écologique
 juge “inadapté”. Devant la Fédération nationale des travaux publics, Christophe
 Béchu a préféré euphémiser : “Le Fonds vert n’a pas baissé, l’augmentation a été
 annulée.” Il n’empêche que les collectivités ne verront pas la couleur des 500 millions
 supplémentaires qui leur avaient été promis.&nbsp;\n\n\n\nLes collectivités
 toquent aux portes depuis, pour savoir comment seront répartis les millions
 restants, sans obtenir de réponse. Une circulaire — “imminente”, indique le cabinet
 du ministre — est attendue pour indiquer aux préfets comment prioriser les dossiers.\n\n\n\nLe
 sort des écoles inquiète. Une enveloppe de 500 millions d’euros devait
 être fléchée vers la rénovation énergétique des bâtiments scolaires. L’Association
 des maires de France espérait profiter d’une rencontre avec la ministre de l’Education
 nationale, début avril, pour obtenir une réponse. Las, cette dernière “ignorait
 qu’elle copilotait ce dossier”, selon une participante.\n\n\n\nEn
 attendant, les projets patinent. Pour Damien Demailly, de l’Institut de
 l’économie pour le climat, les signaux contradictoires du gouvernement — accélération
 à l’automne, coup de frein en février — vont refroidir les collectivités pour longtemps.
 \n\n\n\n“Le manque de visibilité peut enfermer dans une logique d’effet d’aubaine,
 craint-il, avec des élus qui ne soumettront que des projets qu’ils auraient menés
 de toute façon.” Ma collègue Aude Le Gentil raconte <a href=\"https://www.politico.eu/pro/fonds-vert-les-collectivites-et-le-batiment-demandent-des-comptes/\">dans
 cet article</a> comment les collectivités tentent de sauver les meubles.\n\n\n\n<table
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 auto;text-align: center;text-transform: uppercase\" align=\"center\">AGENDA</td>\n</tr>\n</tbody>\n</table>\n\n\n\nA 10
 heures, Christophe Béchu ouvre <a href=\"https://www.ecologie.gouv.fr/fonds-vert-collectivites-sadaptent-au-changement-climatique-jeudi-18-avril\"
 target=\"_blank\">un évènement</a> sur le Fonds vert et l’adaptation des collectivités.\n\n\n\nA
 20 heures (heure de Paris), Bruno Le Maire s’entretient avec Melinda Gates
 à Washington.\n\n\n\nAssemblée nationale et Sénat : vacances
 encore et toujours.\n\n\n\n<table border=\"0\" cellspacing=\"0\" cellpadding=\"0\"
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 OPTIMISTE. La construction de 14 nouveaux EPR d’ici 2050, objectif affiché
 d’Emmanuel Macron, est un objectif “au mieux irréaliste”, selon une note du think-tank
 Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA) <a href=\"https://ieefa.org/resources/le-plan-francais-de-developpement-du-nucleaire-ne-doit-pas-compromettre-la-croissance-des/\"
 target=\"_blank\">à paraître ce matin</a>, et que votre serviteur a pu consulter
 en avant-première.\n\n\n\n“14 réacteurs nucléaires en 26 ans, ça fait un
 tous les deux ans”, calcule Jonathan Bruegel, analyste à l’IEEFA et auteur de la
 note. “Ce n’est tout simplement pas en ligne avec les derniers EPR”, et notamment
 celui de Flamanville, dont le chantier dure depuis 17 ans, juge-t-il. Il croit
 à l’avenir des six EPR mais est “beaucoup plus sceptique sur les huit nouveaux réacteurs”.\n\n\n\nÇa
 va le faire. Joël Barre, l’œil de l’Etat sur la relance de l’atome, mise
 sur une montée en puissance de la filière industrielle pour tenir les délais. “Il
 faut faire un programme de série, avec la tête de série à Penly et utiliser la dégressivité
 pour atteindre des délais de réalisation suffisants”, expose-t-il depuis son bureau
 boulevard Saint-Germain.\n\n\n\nParlons peu, parlons “flux”.
 Même son de cloche chez le député Raphaël Schellenberger (LR), fervent défenseur
 du nucléaire : ce qui compte, “c’est le flux”. “Si on ne veut pas avoir un effet
 de falaise … il faut construire un réacteur tous les ans”, assène-t-il, attablé
 avec votre infolettre près du Palais-Bourbon.\n\n\n\nTOUT DOIT DISPARAÎTRE.
 Le député LR Raphaël Schellenberger&nbsp;— encore lui — est confiant sur la conclusion
 de l’avis que doit rendre la Commission locale d’information et de surveillance
 (Clis), qu’il préside, sur le dossier de démantèlement d’EDF concernant la centrale
 nucléaire de Fessenheim, à l’arrêt depuis 2020. Et pour cause : c’est lui qui tient
 la plume.\n\n\n\nL’avis sera favorable, a confié le député
 du Haut-Rhin à votre infolettre. Un “avis favorable inconditionnel”, déplore André
 Hatz, président de Stop Fessenheim et membre associé du Clis. “Dans l’ensemble le
 dossier d’EDF est assez bien présenté mais tel qu’il est, il propose un démantèlement
 low cost”, complète le militant anti-nucléaire. Il voudrait que dans la
 zone nucléaire, le radier (la fondation de la centrale) soit “totalement enlevé”.\n\n\n\nCoûter
 un Rhin. Sirotant son Coca dès 10 heures du matin, le député Schellenberger
 reconnaît un point de clivage. Qui se résume à cette question : jusqu’où démanteler
 ?&nbsp; Certains, comme lui, veulent que le terrain redevienne un potentiel terrain
 industriel (“brown field”, dans le jargon).&nbsp;\n\n\n\n“Là-dessus, la classe
 politique est alignée, sauf les écolos“, explique le député. Ces derniers aimeraient
 aller jusqu’à un retour à l’herbe (“green field”). “Idéalement, c’est ce qu’on préférerait
 mais nous ne sommes pas contre une activité industrielle, à condition que ce ne
 soit pas une activité nucléaire”, nuance André Hatz.\n\n\n\nQuel
 avenir pour le site ? Un technocentre à l’horizon 2031. EDF y travaille.
 Il servirait à recycler les métaux issus d’installations nucléaires. “La filière
 de retraitement est en train de se structurer”, se félicite le jeune député. Si
 ça ne tenait qu’à lui, il y mettrait bien aussi un mini réacteur. “Fessenheim doit
 rester un site de production nucléaire”, insiste-t-il.\n\n\n\n<table border=\"0\"
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 center;text-transform: uppercase\" align=\"center\">EUROPE</td>\n</tr>\n</tbody>\n</table>\n\n\n\nMANIFESTE
 ELECTRIQUE. L’Union française de l’électricité (UFE), l’association de
 la filière électrique, sort aujourd’hui sa liste de priorités pour la prochaine
 mandature européenne, que votre infolettre préférée a évidemment décortiquée. Un
 manifesto très proche de la ligne du gouvernement français.\n\n\n\nMorceaux
 choisis : \n\n\n\n— Instaurer la neutralité technologique dans les
 textes européens avec des objectifs bas carbone (traduction : pour inclure davantage
 le nucléaire) ; \n\n\n\n—&nbsp;Intégrer un critère de notation sur le made
 in Europe dans les textes encadrant les aides d’Etat en allant plus loin que
 le Net Zero Industry Act ;\n\n\n\n—&nbsp; Mettre en place des indicateurs
 pour suivre l’électrification des usages.\n\n\n\nPrincipal mot d’ordre
 : la continuité. “Il faut éviter les stop and go”, estime Christine Goubet-Milhaud,
 présidente de l’UFE. Elle appelle à “donner un environnement réglementaire et régulatoire
 et d’accompagnement qui soit à peu près stable pour que les acteurs économiques
 s’organisent”. \n\n\n\nMade in Europe. La présidente
 du lobby appelle aussi à retrouver “une forme de souveraineté industrielle” pour
 lutter contre la concurrence étrangère. Elle voit dans l’ouverture d’une enquête
 par la Commission européenne sur les subventions de l’Etat chinois à ses producteurs
 éoliens dont nous vous parlions <a href=\"https://pro.politico.eu/news/178229\"
 target=\"_blank\">ici</a> “un signal intéressant”.\n\n\n\n<table border=\"0\"
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 center;text-transform: uppercase\" align=\"center\">RENOUVELABLES</td>\n</tr>\n</tbody>\n</table>\n\n\n\nECLIPSE
 TOTALE. L’entreprise de panneaux solaires Systovi a annoncé hier la cessation
 de ses activités. En cause, “l&#8217;accélération soudaine du dumping chinois”,
 pointe l’entreprise de 87 salariés installée à Carquefou, près de Nantes. Systovi
 était à la recherche d’un repreneur depuis un mois mais n’a pas encore reçu d’offre.\n\n\n\nAvertissement.
 Une “disparition qui aurait pu être évitée si l’Etat s’était mobilisé”,
 <a href=\"https://twitter.com/RonanDantec/status/1780626381551870127\" target=\"_blank\">reproche
 sur X</a> Ronan Dantec, sénateur Ecologiste de Loire-Atlantique, qui avait alerté
 le ministre délégué à l’Industrie et l’Energie. \n\n\n\n“L’ouverture d&#8217;une
 procédure de liquidation judiciaire ouvre la voie à un processus de recherche de
 repreneurs des actifs de la société. En parallèle l&#8217;Etat sera extrêmement
 vigilant au reclassement des salariés”, promet le cabinet de Roland Lescure. Ce
 dernier expliquait suivre de près la situation de Systovi, sans trop cacher qu’il
 misait davantage sur des projets de plus grande ampleur comme Holosolis ou Carbon.&nbsp;\n\n\n\n<table
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 auto;text-align: center;text-transform: uppercase\" align=\"center\">PARLEMENT</td>\n</tr>\n</tbody>\n</table>\n\n\n\nSÛRETÉ
 EN SURSIS. Les députés de la Nupes, et ceux du groupe Liot ont annoncé
 hier <a href=\"https://api.politico.eu/editorial_documents/dab93cb5-08e4-45ed-af1f-61863725c9f5\"
 target=\"_blank\">avoir saisi</a> le Conseil constitutionnel sur le projet de loi
 sur la sûreté nucléaire. \n\n\n\nLeur principal grief :
 le projet de loi “méconnaît (&#8230;) les exigences constitutionnelles de prévention,
 de préservation de l’environnement et de protection de la santé publique”, prévues
 par la Charte de l’environnement.\n\n\n\nIls reprochent également
 au texte “pas moins de seize renvois au règlement intérieur de la nouvelle entité
 créée pour définir des règles qui auraient dû (&#8230;) l’être par le législateur”
 ainsi que la publication simultanée “des résultats des expertises [et] des décisions
 auxquelles ils se rapportent”.\n\n\n\n<table border=\"0\" cellspacing=\"0\"
 cellpadding=\"0\" align=\"center\">\n<tbody>\n<tr>\n<td style=\"background: #000000;padding:
 2.25pt 5pt 2.25pt 5pt;margin-left: auto;margin-right: auto;text-align: center;text-transform:
 uppercase\" align=\"center\">ELECTRONS LIBRES</td>\n</tr>\n</tbody>\n</table>\n\n\n\n—
 Les têtes de pont masculinistes sur les réseaux sociaux partagent souvent des discours
 climatosceptiques, <a href=\"https://basta.media/sur-tiktok-instagram-youtube-masculinisme-rime-avec-climatoscepticisme-influenceurs\"
 target=\"_blank\">décrypte</a> Basta !.\n\n\n\n—&nbsp;Croyant s’attaquer
 au barrage hydroélectrique de Courlon-sur-Yonne, des hackers russes ont finalement
 touché le moulin de Courlandon, <a href=\"https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/04/17/comment-sandworm-les-hackeurs-d-elite-de-l-armee-russe-ont-pirate-un-moulin-francais-en-pensant-attaquer-un-barrage_6228320_4408996.html\"
 target=\"_blank\">raconte</a> Le Monde.\n\n\n\n— Les ministres de l’Environnement
 européens veulent plus de réglementation environnementale sous la prochaine Commission.
 Ma collègue bruxelloise Louise Guillot a eu accès à leur déclaration conjointe,
 <a href=\"https://pro.politico.eu/news/178660\" target=\"_blank\">qui doit être
 signée en juin</a>.\n\n\n\nUn grand merci à notre éditeur
 Alexandre Léchenet.\n"
author: Nicolas Camut
published: 2024-04-18 05:20:00.000000000 Z

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